Here is Saga Semitica’s eighth episode!

L’Égypte, jadis terre d’accueil des Israélites menacés par la famine, est aujourd’hui devenue un lieu de mort. Le pharaon ordonne l’exécution de tous les premiers-nés hébreux, vouant ainsi le peuple à une extinction lente mais inéluctable. Est-ce la fin de la « saga semitica » ? Peut-être pas. La survie d’un enfant recueilli à la cour royale augure une destinée exceptionnelle pour cet Hébreu au nom égyptien : Moïse.

Enjoy! 😉

Saga Semitica, épisode 8

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17 thoughts on “Saga Semitica, Episode 8

  1. Lorsque je vivais en Arabie, j’entendais de bien étranges et fantastiques histoires à propos du mont Sinaï. A l’époque pas d’internet pour creuser ce qui n’était qu’une rumeur totalement inconnue des Occidentaux (tabou ?). Depuis, grâce au web, livres, experts indépendants de toute confession et surtout à la parole enfin “déliée”, on en sait bien plus sur le “mont” en question et le pays de Madian. Rien à voir avec le Sinaï qui, selon une autre vision de l’histoire archéologique, n’est pas là où l’on voudrait qu’il soit. Je vous livre la “clef” : Jebel al-Lawz. Je vous invite à découvrir, voire décoder, l’énigme… qui de mon point de vue (expérience du terrain) n’en est plus une, loin s’en faut 🙂

  2. Excellent travail professeur. Juste quelques remarques / questions.

    Sur la forme, j’ai constaté Michaël que vous écrivez plusieurs fois “dieu d’Israël” avec un petit “d”. Erreur d’orthographe ? Ou choix volontaire (si oui peut-on savoir pourquoi ?) ?

    Sur le fond, j’ai notamment apprécié 2 points dans votre article :
    – d’une part l’étymologie du buisson ardent : le “séné” que je ne connaissais pas ;
    – puis votre investigation sur l’origine du tétragramme “YHWH” sur laquelle je vais m’attarder. 😉

    Vous écrivez à la page 22
    ===
    “Un tel nom était d’ailleurs en usage au Ve siècle avant notre ère : une communauté judéenne s’était installée en Haute-Égypte, à Assouan, sur une petite île du Nil appelée Éléphantine. De nombreux textes y ont été découverts par les archéologues, et l’on y observe l’usage du nom yhw, prononcé yahou ou yahô.”
    ===

    Je trouve très surprenant qu’au Vème siècle avant notre ère qu’une communauté judéenne installée en Haute Egypte, fasse usage du trigramme “YHW”. Or 7 siècles plus tôt, Dieu se révèle à Son peuple sous le tétragramme YHWH. Comment l’expliquez-vous ?

    Vous ajoutez à la page 23 :
    ===
    “Là, devant le séné flambant, Moïse réalise enfin qui est le dieu
    d’Israël. Celui que d’aucuns perçoivent comme une divinité
    locale, originaire d’une petite région désertique au nord de
    la péninsule du Sinaï[…]”
    ===

    🙂 Je présume que vous faites allusion au célèbre écusson de Soleb qui témoigne de l’usage du trigramme YHW au moins depuis le 13ème siècle avant notre ère. Si c’est le cas, je retiens pour ma part de cet écusson de Soleb, qu’il est un mémorial à l’honneur du pharaon Ramsès II (1279-1213 avant J-C) qui fit prisonnier des espions Shasous en 1274 avant notre ère. Étonnement, ce mémorial coïncide avec la période où Moïse fit son séjour de 40 ans dans le désert de Madian (sud de l’actuelle Jordanie). Désert de Madian dans lequel, nos espions Shasous vivaient vivaient justement et rendaient manifestement un culte à leur dieu … YHW.

    Bref, quelle “divinité locale, originaire d’une petite région désertique au nord de la péninsule du Sinaï” faites-vous allusion ?

    [Bonus], toujours à la même période (13s av J.C.), dans le récit biblique on voit l’apparition du devin mésopotamien : Balaam qui n’est pas Hébreux mais … qui connaissait … YHWH le Dieu d’Israël. Tiens tiens !!!

    Je présume que notre éminent érudit Will le Toucan fait allusion aux travaux de Ron Wyatt ?

  3. Mea coulpa ^_^ : L’écusson de Soleb était plutôt à l’honneur d’Amenophis III (1391-1353 avant J-C) qui fit prisonnier des Shasous. Plus tard, en 1274, Ramsès II fit aussi prisonnier des Shasous (espions Shasous).

  4. Réponse rapide: dieu est écrit avec une minuscule lorsque c’est un nom commun (et non un nom propre) ; le tétragramme Yhwh s’abrège en Yhw puis en Yh, plutôt que l’inverse (Yh ne s’allonge pas en Yhw puis en Yhwh) ; pour l’origine du culte à Yhwh, voir les indices littéraires dans la Bible elle-même (en particulier les traditions autour de Madiân et Horeb) et en dehors de la Bible (comme l’écusson de Soleb, où Yhw est un toponyme plutôt qu’un théonyme).

  5. @David Lks : Oups, moi un “érudit” ? Ha, ha, loin de là, juste TRES curieux. Quant au mont Sinaï dont je suis persuadé qu’il n’est pas dans la péninsule traditionnelle, les israéliens revendiquent également un “Sinaï”, celui de Har Karkom dans le Neguev tout juste à la frontère de la Jordanie (l’ai vu depuis le sommet du Djebel Haroun des Arabes, le mont Aaron. Har Karkom possède des titres de propriété plus que sérieux… tout aussi sérieux que ceux du Djebel el-Lawz en Arabie extrême Nord-Ouest, l’antique pays de Madian, région hyper volcanique interdite au tourisme, sauf aux “allumés” comme moi prêts à tout pour braver l’interdit ! Je connais Ron Wyatt et quelques-unes de ses théories “fumeuses” car les énigmes archéo-bibliques me passionnent et suis disposé à sillonner les pistes les plus “dérangeantes” possibles envers le consensus sans toutefois y accorder un total crédit. Néanmoins, les traditions nomades locales, pré-coraniques, attestent pour la plupart que les racines bibliques de l’Exode plantent leurs racines dans leur terroir !!! D’où le fait que, lorsque je suis dans un pays “interdit” au tourisme même le plus élémentaire (comme ce fut le cas très/trop souvent), je quittais “fissa” mon costard/cravate et partais traîner en solitaire “là où il ne fallait pas” (avec ma Bible Segond, soustraite à la confiscation dont j’ai souvent été victime), c’est à dire là où mon imagination se confond entre rêve et réalité : l’expérience est magique, mais plus beaux souvenirs… et j’en trimballe une palanquée 🙂 Moi aussi je vous livre un “bonus” : dans l’Exode II,16-18 apparaît Rawel (Raouel en français), le père des 7 filles dont Zippora (Séphora, future épouse de Moïse). La Bible enseigne que Moïse vécut parmi eux pratiquement vingt années (ces lieux marquent un bonhomme, j’en sais quelque chose !) et, pour illustrer votre judicieuse remarque développée plus haut, je vous invite à réfléchir sur l’étymologie de cet étrange “Rawel” : nom composite incluant “Râ”, le dieu suprême du panthéon égyptien et celui de “El” du panthéon des tribus sémitiques du désert oriental (Arabie). Le “w” (wa) n’est que l’équivalent de notre “et” ; si mon hébreu est de moins en moins balbutiant (merci Mike) j’ai l’avantage de connaître l’arabe classique et oriental (que j’oublie peu à peu hélas). Bonne chasse aux énigmes, David. Sympatiquement vôtre 🙂

  6. David, le renommé professeur Thomas Römer a donné un cours de 17 heures sur le dieu Yhwh : ses origines, ses cultes, sa transformation en dieu unique au Collège de France, chaire des milieux bibliques. En ligne ! Vous allez tout savoir !

  7. Merci Michael pour votre réponse quand bien même rapide. 😉

    En admettant que le trigramme de Soleb soit un toponyme, où situez-vous géographiquement ce lieu ?

    Merci Lorraine. Cours du professeur Römer en cours de téléchargement …

    @Wil le Toucan, ne connaissant pas votre position, je n’ai pas osé porter de jugement sur le travail de Ron Wyatt. Vous avez tout dit. 😉 Au risque de me tromper, il me semble que Réouel et Jéthro sont une seule et même personne : le beau-père de Moïse. Sinon pour en revenir à l’étymologie de son nom, vu que jusqu’à Moïse, Canaan et le nord de l’Arabie étaient des territoires égyptiens, je ne serais pas étonné que la définition que vous proposez soit avérée. A creuser… Mais pour l’heure, je me concentre sur les vidéos du professeur Römer…

    Cours du professeur Römer :
    http://www.college-de-france.fr/site/thomas-romer/

  8. Les cours du professeur Römer sont une réelle pépite d’informations. Merci encore Lorraine. Rien que les 3 premières heures de cours sont assez édifiantes. Contrairement à vous Michael, il n’exclut pas la possibilité que le trigramme Yhw soit un théonyme. 😉 A ce propos, un éminent et regretté orientaliste, égyptologue, etcétéralogue affirmait :

    « Il est évident que le nom sur l’écusson de Soleb dont nous discutons correspond au “tétragramme” du Dieu de la Bible « YHWH. […] Le nom de Dieu apparaît ici pour la première fois comme nom d’un lieu. »

    Dans la note en bas de page(*), il explique que les noms de lieux sont souvent dérivés des noms de dieux. Bien entendu, on arguera que tenir pareille affirmation ne relève que de la pure spéculation. Mais comme le dirait un certain Michaël, l’absence de preuve n’est pas la preuve de l’absence. Donc, qui sait ce que nous révéleront les textes cunéiformes non encore déchiffrés, les fouilles archéologiques en Arabie pétrée, etc …

    (*) Jean Leclant, Le “Tétragramme” à l’époque d’Aménophis III, dans “Études au Moyen-Orient dédicacées à Sa Majesté le Prince Takahito Mikasa à l’occasion de son 75ème anniversaire,” pages 215-219, 1991 Wiesbaden.

    Citation extraite de : http://www.godsnaam.be/archeologie/soleb.htm

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