Bonjour !
Si l'on suit la répartition classique tripartite du judaïsme en sadducéens, pharisiens et esséniens, tels qu'ils nous sont décrits par Flavius Josèphe, on peut raisonnablement classer nombre de manuscrits communautaires de Qumrân comme étant esséniens.
Plusieurs arguments invitent néanmoins à la prudence : (1) ces manuscrits ne se présentent jamais comme étant esséniens ; (2) la répartition tripartite du judaïsme pourrait être simpliste ; (3) la bibliothèque de Qumrân ne reflète pas nécessairement la pensée des occupants du site.
Sur la base de tels arguments, certains ont proposé d'abandonner totalement la thèse essénienne. Entre ces positions extrêmes, il faut peut-être trouver une position nuancée. Par exemple, le mouvement essénien semble avoir été assez diversifié, avec plusieurs courants internes, puisque les sources sur les esséniens nous les présentent sous des traits parfois assez différents. De même, les manuscrits de Qumrân n'ont pas tous la même origine, ce qui n'empêche pas certains de correspondre à la mouvance essénienne ou à l'un de ses courants internes.
Au final, il me semble que, faute de meilleure hypothèse, il n'est pas absurde de qualifier la communauté de Qumrân comme étant de type essénien — en gardant à l'esprit que le judaïsme de l'époque était vraisemblablement plus complexe que cette simple répartition tripartite.
Bien cordialement

On Thu, Jun 20, 2019 at 6:14 PM 

Cher Collègue,

Je me permets de vous demander un renseignement. Il y a bien 2

décennies des revues indiquaient que des Esséniens habitaient sur le

site (vieux souvenir d'exposé de DEUG!). Entre temps j'étais tombée

sur des articles semblant remettre en question cela. Finalement où en

sont les choses? (C'est par curiosité pour connaître la suite !).

Merci d'avance

Cordialement

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *